Avis favorable de la commission d’enquête publique : coup d'envoi de l'agrandissement du port de Brest

mercredi 11 mars 2015

Le tribunal administratif vient d’approuver les conclusions du rapport de la commission d’enquête sur le projet de développement du port de Brest. En résumé : le port va se mettre en capacité d’accueillir les grands navires et les industriels des énergies marines renouvelables.

« L’avis favorable est très circonstancié et charpenté, indique Gérard Lahellec, vice-président aux Transports et à la mobilité au conseil régional. Il est assorti de commentaires et recommandations auxquelles nous allons répondre de manière exhaustive. » Une manière de dire que l’enquête publique a tenu compte des nombreux avis exprimés, notamment lors de la réunion publique qui avait rassemblés 250 personnes à Océanopolis en 2014. Pour le président de Brest métropole, François Cuillandre, "c'est une étape importante pour l'avenir qui s'ouvre." La CCI Brest rappelle " l'attachement des partenaires économiques à la réalisation de ce projet."


Parmi ces recommandations, celles concernant l’environnement figurent en bonne place. « Nous devons étudier l’implantation d’un herbier à zostères en rade de Brest, pour favoriser la biodiversité et créer un corridor écologique. » Une séparation par un large talus (merlon) est programmée entre la partie port de plaisance et la partie dédiée aux industries, ainsi qu’un belvédère le long du polder.

extension du port de Brest - virtualysDragages en trois phases
L’enquête demande que le dragage des chenaux d’accès soit découpé en trois phases en lieu d'une seule. Pour rappel, ces chenaux doivent permettre d’accueillir des navires à fort tirant d’eau : vraquier de type Panamax avec un tirant d’eau de 12,70 m ou porte-conteneurs avec un tirant d’eau de 11m, ou encore navires et barges de transport pour l’activité des énergies marines renouvelables.

Le dragages de sédiments et vases « va se faire au cours des hivers 2017, 2018 et 2019, selon les préconisations de l’enquête, au lieu d'une seule séquence », précise Gérard Lahellec. Ce qui alourdira la facture mais garantira en contrepartie une gestion maîtrisée de l’opération qui doit permettre d’atteindre 9,40 m en cote marine pour les chenaux et jusqu’à 13,5 m de profondeur des souilles bord à quai. « Un état de référence des eaux a commencé en février dernier. Les premiers résultats des analyses seront communiqué à la rentrée. »stabilisation du polder port de Brest crédit CHall


Seront extraits 1,3 millions de m3 de boues qui seront entièrement « polderisés », ce qui va permettre d’étendre le polder de 14 ha. Au total, le port disposera d'un polder de 51,5 ha de surface.


Début du chantier en mars 2016
« Dès juillet prochain, l’État sera en capacité de délivrer les autorisations », ce qui permettra à la Région de lancer les appels d’offres en travaux publiques entre septembre et décembre. « Le lancement des travaux terrestres et maritimes se fera dès mars 2016. »
En janvier 2018, seront livrés : le quai EMR, le repositionnement du quai sablier et l’aménagement du polder EMR.
Les travaux actuels de stabilisation du polder s’achèveront fin 2015. La digue destinée à recevoir les boues de dragages débute ce printemps pour une livraison en 2017.


Organisation des activités portuaires. Une instance de concertation va se mettre en place avec la capitainerie pour fixer le planning des opérations techniques et permettre aux activités portuaires de continuer leurs activités sans entrave.
Sur le budget. Gérard Lahellec : « Certains ont fait remarquer qu’il y avait une dérive sur le budget alloué au projet, soit 220 M€. Or il faut savoir que ce budget permet de couvrir tout risque potentiel comme l’exige la loi MOP. Je suis convaincu que le projet coutera moins cher. »

EMR - Projet de developpement du Port de Brest from BDI on Vimeo.